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24 novembre 2009

Texte pour la philosophie et littérature des passions




J'ai un cours assez intéressant qui retrace l'histoire des passions au travers de la philosophie et de la littérature. Ma prof a proposé de rendre un texte descriptif sur une passion. Comme je travaille sur la paresse au travers de l'unique roman de Ionesco "Le solitaire" je me suis inspirée de ça pour écrire ce texte.

Je dis ça à mes ami(e)s ne croyez pas que je dépressive ou ce genre de trucs, pour moi écrire c'est un véritable aspire venin qui me retire mes angoisses et me permet de mieux comprendre les choses qui m'entourent.
Aller je vous laisse lire mon petit travail (enfin si on peut le dire comme ça)


ciel_de_jaulny




Allongée dans l'herbe, le corps lourd et pesant, je contemple le ciel.

 

Il est si lourd, comme un caveau au dessus de ma tête, un ultime couvercle.

 


 

Je sais bien que je devrais me lever et vaquer à mes occupations, au lieu de rester là à penser sans attache, mais rien n'est pressant. Ça attendra bien quelques minutes. De toute manière, je suis soudée au sol. J'épouse parfaitement la terre, et mon corps se perd dans son immensité. Ça me donne le tournis, pour ne pas tomber je reste immobile.

 

Après tout je pourrais bien rester là éternellement à paresser.

 

Je me prend à m'imaginer, le temps passant ce que je pourrais devenir si je restais là immobile. L'herbe pousserait autour de moi. Des feuilles mortes dissimuleront mon visage à autrui et mon cœur battra de plus en plus doucement jusqu'à s'arrêter.

 

Avec le temps des insectes divers viendraient nettoyer mon corps de cette chair agitée superflue. Le vent découvraient mon squelette de calcaire à la vue de tous et je rejoindrais la quiétude des pierres.

 

Pourquoi s'agiter? Après tout que je vive cent ans ou que je me laisse aller ici le résultat sera le même. L'ennui éternelle et parfait qui ne se pense même plus.

 


 

Peu à peu l'herbe poussera autour de moi. Peut être même qu'un jeune arbre poussera là où il y avait autrefois un cœur qui bat.

 


 

Je suis sortie de ma rêverie par quelques passants pressés qui marchent d'un pas rapide vers des destinations qui me sont inconnues.

 

Ils courent presque sans prendre le temps de contempler quelques instants ce qui les entourent. Je m'interroge: leur arrivent ils à eux aussi de s'allonger dans un parc, ou même sur leur lit, pour regarder le plafond ou bien le ciel sans rien faire?

 

A quoi bon si on ne s'accorde pas quelques rêveries solitaires et oisives? Dans quel but pensent-ils vivre si ils ne prennent jamais le temps de ne rien faire? Juste rester avec soi, sans aucunes activités pour les détourner d'eux mêmes?

 


 

Soudain le ciel me paraît tellement lourd et pesant qu'il m'écrase. Je n'arrive plus à respirer alors je me relève et reprend ma route.

 

Identique à tout ces passants...

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  • Bonjour vous êtes ici sur mon blog. C'est une fenêtre ouverte sur mon monde. En bref un foutoir qui me correspond... En ce moment je dois être sur mon lit à écouter de la musique en rêvant de changer le monde, mais en restant sur mon lit... Bonne vis
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