Et bonne année quand même...
Je pense que pour le salut de l'humanité entière (je sais je vise large) nous devrions bannir quelques phrases de notre vocabulaire quotidien. Je vais commencer par moi, en essayant moi même de ne pas me servir de ces petites phrases bêtes à la signification aussi vague que urticante. Vous les connaissez tous, ces formules, qui ne comblent ni le gouffre de nos interrogations, ni les plaies béantes de notre tristesse. A la place de ces stupides résolutions que l'on ne tient jamais, je vais choisir de bannir ces phrases stupides de mon vocabulaire et de massacrer tout ceux qui me les sortiront. Vous êtes prévenus...
Une petite image qui n'a rien
à voir avec ce qui suit mais qui meuble très bien...
Alors j'ai décidé d'en faire un petit top 5, que je vous fais partager grâce à ma générosité sans limite:
C'est la vie...
Alors celle là, celle là... Je crois que je lui donne avec une colère non feinte, la première place. Je vous place cette formule dans son habitat naturelle: Vous êtes tristes, quelque chose de mal vous est arrivé et vous ressentez comme le besoin de vous confier à quelqu'un. Vous cherchez désespérément une oreille compatissante où vous déverser, avec la même impatience qu'une personne avec une vessie pleine cherche des toilettes. Vous trouvez enfin cette ami/ copine/ amoureux/ animal de compagnie/ caissière à Carrefour (exemple vécue) à qui vous confier. Et là voilà qu'après avoir déversé votre malheur dans ces orifices auriculaire, la seule réponse que l'on trouve à vous donner (si vous confiez à votre animal de compagnie généralement y a pas trop de risque) c'est celle ci: « C'est la vie. »
Mais ça veut rien dire bordel de cul (oui ce blog est un haut lieu de lyrisme)! Mais tout est la vie, tant qu'on est pas mort, et de savoir que c'est la vie ça ne vous console pas quand vous apprenez que votre amoureux vous trompe avec une blonde carrément plus belle que vous.
Tu peux pas comprendre, c'est compliqué
Alors celle là aussi elle est pas mal. Souvent il ne s'agit que d'une entourloupe linguistique. Un tour de passe-passe qui nous permet de ne pas avoir à se justifier sur des raisons que parfois nous ignorons nous mêmes. En gros, la plupart des gens qui vous répondent ça on soit de mauvaises raisons qui justifient leurs actes où alors ne sont même capable de dire pourquoi ils ont fait ça.
Le gens sont cons...
Je pars du principe que l'on est tous le con de quelqu'un d'autre. En effet qui sommes nous mis à part des gens pour d'autres gens? Dans ce cas si ces gens disent que tout les gens sont cons (pas Jean suivez un peu) alors je suis leur conne et vous êtes leur cons.
CQFD
C'était quand même mieux avant
Alors écoutez les juste quelques instants, ces sombres idiots de nostalgiques d'un passé qu'ils n'ont parfois même pas vécu...
Quand j'entend ce genre de phrase j'ai envie de barricader mes conduits auditifs. Qu'est ce qui étais mieux avant? Une petite liste? Les châtiments corporels, les inégalités hommes femmes, l'esclavage, les famines...
Oh remarque on dirait que je parle de notre époque...
Tu serais pas un peu utopique?
Oui je sais rien de plus étrange à l'heure du cynisme ambiant qu'afficher des idéaux et des valeurs qu'on pense être bons. Mais ce cynisme ambiant est d'une hypocrisie sans borne, c'est le cynisme de gosses frustrés qui ne voient pas leurs désirs se réaliser et qui en concluent que le monde est merdique.
Oui je rêve d'un monde où les gens seraient assez intelligent, éduqués et soucieux du bien de tous pour qu'il n'y ait pas besoin de gouvernements... Et même si cela est irréaliste dans le contexte, je ne me vois pas renoncer à mon rêve pour autant. C'est un peu comme l'amour...
Quand on sort avec quelqu'un une partie de nous, raisonnable et sensée, nous dit bien que même si cela dur longtemps ce couple ne sera pas éternelle. Pourtant doit on en précipiter la chute? Doit on renoncer pour autant à sortir avec quelqu'un par ce que il y a de grands risques d'échecs?
On ne doit jamais renoncer à ces espoirs, ne jamais cracher dessus car c'est ça où un quotidien morne qui nous attend où tout s'éteint. C'est une routine morne et pas les habitudes rassurantes. Je préfère apprendre à gérer la frustration que de renoncer à tout mes désirs.