Proférations
Je viens de relire mon texte pour le cours d'Atelier d'écriture, où il s'agissait de faire naître une voix tout en flirtant tendrement avec la folie. Et vu la facilité avec laquelle je renoue avec ma folie (je l'appelle lily) je me dis qu'un séjour chez le psy me ferait pas de mal. Dommage que je déteste les psys, puis je me suis attaché à ma névrose (elle je l'appelle Clara).
Un pas, puis un autre
Ces corps décharnés s'avancent
Vers moi
Des natures dénaturées
Stop, Arrêtez vous !
Je ne veux pas vous entendre,
Vous et toutes vos sentences,
Et même pas vousVoir
Il vaudrait mieux courir
Fuir
La fuite est si douce...
Oui douce...
Douce comme la première lueur du jour,
Oui ou encore Doux comme l'air frais dont on s'emplit les poumons le matin,
Doux comme la peau qui accueille ma tête lourde par moment.
Tout le contraire de ces corps...
Là...
Je les vois, tout fardés qu'ils sont avec leurs apprêts.
Ils me dégoûtent, me débectent,
Je vais leur cracher mes tripes au visage.
Je le sens, je le sais,
Ils ne connaissent pas l'éblouissement,
Ils ne savent pas sentir toutes ces choses,
L'iris qui se dilate, la poitrine qui se soulève,
Et enfin,
Oui enfin,
Le lent flux du sang, qui irrigue, parcours toutes ces veines, nourrit, alimente chacune des fibres de leur chair, avant, finalement de repartir vers le coeur, d'où il est parti l'instant même.
Ils, ils, ils, enfin eux ...
Ils n'en savent rien !
Oui courir, courir, courir,
Partir, fuir, m'enfuir, et mourir.